Après Sale temps pour les braves et Un dernier verre au bar sans nom, les éditions Cambourakis rééditent Clair obscur de Don Carpenter, sorti en 1967 aux Etats-Unis. L’auteur de l’Amérique des laissés pour compte et des marginaux y raconte sombrement l’histoire d’un adolescent perturbé enfermé pendant 18ans dans un hôpital psychiatrique, qui va rechuter à sa sortie après avoir recroisé une figure marquante de son passé. Entre Tennessee Williams et Raymond Carver, ce roman, suintant le malaise et la brutalité, la pulsion animale, met en scène avec toute la grâce du désespoir un destin brisé, l’histoire d’un apprentissage raté, d’une initiation à la vie gâchée. C’est âpre et amer et c’est écrit avec la plume de la désolation.