Après Un océan d’amour, Panaccione revient avec une très belle bande dessinée, Un été sans maman, qui mêle un récit d’enfance à un fait divers de l’Italie de l’après-guerre, en les reliant par le prisme du rêve et du fantastique. Lucie passe un été chez des amis italiens de sa mère. La petite fille passe son temps sur la plage à contempler une île qu’elle aperçoit au loin. En 1947, un bateau transportant plus de 80 enfants faisait naufrage aux abords de cette île. Une quarantaine d’entre eux perdaient la vie ce jour-là. Les fantômes des enfants hantent le rivage sous la forme de petits poissons sur pattes chaussés dans de grands souliers noirs. Panaccione allie l’infinie tristesse d’un drame à un récit d’enfance chaleureux, plein d’humour et de tendresse. Une très belle histoire sans parole.